L'autonomie en nourriture

Bien évidemment, pour arriver à l'autonomie alimentaire, on parle de permaculture, mais nous préférons parler d'un mix de permaculture et d'agroforesterie : (re)créer un système complet de production basé sur la stratification et la diversification..

Culture du sol  

Sur ce point, nous préférons travailler en coopération avec tous les "assistants" qu'offres la nature. 

C'est à dire, éviter de retourner la terre, ce qui detruit tous les réseaux des lombrics, des fourmis et surtout de champignon qui aident les plantes en leurs apportant nutriments et protections

De la même facon mettre des intrants (chimiques) altèrent l'équilibre naturel du sol et tue ces "assistants". En revanche, une bonne couverture de foin permet de limiter la prolifération des indésirables, de nourrir le sol et de garder une certaine humidité. 

Le type de couverture dépend tout de même du type de sol et de culture, il faut garder le meilleur ratio Carbone / Azote correspondant au sol propice à nos cultures.

Approvisionnement

Quelque soit la ou les méthodes utilisées, il nous paraît indispensable d'avoir une partie principale en extérieures (exposée aux intempéries) et une petite partie sous serre

Évidemment, plus vous avez de surface et plus vous allez pouvoir subvenir à tous vos besoins : il faut donc aller de l'essentiel vers les cultures à grandes échelles (ie. le blé), tout en gardant en tête votre superficie. Vous n'allez pas cultiver la même chose si vous avez 400m2 ou 2000m2.

Il faut tout de même garder à l'esprit que le processus de mise en place de l'autonomie alimentaire peut être long, voir jamais totalement terminé. 

L'essentiel étant de faire le maximum et de completer vos manques en circuit court (voir en troc).

Stockage

Dans ce domaine, il faut distinguer le temps de stockage (sachant que nutritivement parlant, plus c'est frais, meilleur c'est). 

Nous allons donc chercher à produire de façon la plus constante et suffisante possible, tout en produisant du stock pour plus tard. 

Ainsi, on peut opter pour une simple pièce (fraîcheur constante et sans trop de luminosité), la lacto-fermentation ou la conservation par huile ou sel : bref, le type de stockage s'adapte en fonction de l'aliment et de votre temps. 

Si vous ne souhaitez pas transformer : produisez juste ce qu'il faut ou troquez les surplus.

De plus, il faut penser à la mise en place de la récupération de semence. Il faut donc avoir garder quelques plants pour la monté en graine afin de garantir l'indépendance et la diversité de semence pour les saisons suivantes.

Diversification

Cet aspect dépend avant-tout de votre surface et de vos envies : plus vous avez de superficie, plus vous pouvez vous permettre de diversifier votre production, au prorata du temps à y consacrer. 

Cela dit, un bon ordre de grandeur est un ratio selon les "strates" de culture : arbres, arbustes, buisson à baies, plantes verticales, plantes. 

De plus certaines plantes "synergisent" entres elles,  par exemple en repoussant les nuisibles d'un autre, en prennant une place différentes dans l'espace (l'une en hauteur l'autre sous terre), en utilisant des ressources différentes, ou encore en ne poussant pas à la même vitesse (plantez des choux et des laitues en meme temps, le temps que les choux prennent racinent, les laitues seront dejà prête à être récoltées).